UN ERSATZ DE FERNANDEL !

Bien avant Don Patillo, nous vantant les mérites gustatifs de la marque Panzani avec son "Mais, seigneur, ce ne sont que quelques pâtes!", il y eut l'original: Don Camillo.
Et l'orignal pour plusieurs générations de spectateurs et téléspectateurs, c'est l'irremplaçable Fernandel.
Don Camillo est prêtre dans une petite bourgade italienne. Il se retrouve souvent en conflit contre Peponne, maire communiste, et sosie de Joseph Staline. Ces deux là s'entendent "comme chiens et chats" mais sont, en fait, les deux meilleurs amis du monde. Petite particularité, Don Camillo, a tellement la foi, qu'il peut converser avec Jesus . Le Christ rentre en communication avec le curé plus souvent qu'un télécommercial de chez Bouygues pour vous faire changer de forfait.
Au départ Don Camillo a été créé par l'écrivain et journaliste Giovannino Guareschi, qui se révèle être le sosie de Peponne, voyez plutôt...

Au cinéma, on compte cinq adaptations des œuvres de l'écrivain... Enfin 5, pas vraiment. On peut en rajouter deux de plus.
En 1970, Fernandel attaque le tournage de Don Camillo et les contestataires. Le sujet est d'actualité, on est en pleine "contre culture" et seulement 2 ans se sont passés depuis les événements de Mai 68.
Mais l'acteur marseillais décède d'un cancer généralisé (les médecins et sa famille lui avaient fait croire qu'il avait une simple pleurésie pour ne pas l'inquiéter) le 26 Février 1970.
Le tournage de la 7ieme aventure du prêtre est interrompu. Mais très vite, les producteurs cherchent un remplaçant à l'acteur Français. Gino Cervi (Peponne, qui ne conçoit pas de tourner sans son pote Fernandel quitte le navire accompagné de Christian Jacques. Un Don Camillo sans Fernandel, c'est inconcevable!
Finalement en 1972, le film sort et c'est une curiosité (je ne l'ai malheureusement jamais vu, je ne suis même pas sur qu'il soit passé sur une chaîne française).


Don Camillo est interprété par le comique italien Gaston Moschine (à la limite pourquoi pas!). Par contre, les producteurs choisissent Lionel Stander (vous savez le "Max" de Pour l'amour du risque, le majordome qui branle rien de la journée à part s'occuper de Février, le clebs des Hart les "justiciers milliardaires").
 Est ce que les producteurs en engageant un acteur né dans le Bronx (on est loin du Nord de l'Italie) ont voulu donner une dimension internationale au film?
Quoi qu'il en soit, ce sera un échec... et on entendra plus parler de l'homme d'église jusqu'en 1983. Là on est plus dans le remake que dans l'adaptation. Terence Hill réalise et se donne le rôle titre et c'est l'anglais Colin Blakely qui interprète le maire communiste.

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