LE GENERAL DE GAULLE A L'ECRAN (partie 1)
2020 est une grande année commémorative pour le général De Gaulle, puisqu'on y célèbre à la fois le 130 ième anniversaire de sa naissance, le 50ième de sa mort et le 80ieme de l'Appel du 18 Juin.
Et pour la sortie (enfin!) du film De Gaulle, lors de la réouverture des salles de cinéma le 22 Juin, nous allons parler des différentes interprétations du général à l'écran, que ce soit dans les films mais aussi dans les téléfilms ou les séries (histoire d'étoffer le sujet, même si on sort du cadre purement cinématographique).
En France, pendant longtemps, l'exercice très particulier du biopic a fait peur, surtout pour des personnalités relativement contemporaines. Pourtant c'est un genre très prisé dans les pays Anglo saxon. On ne compte plus les réalisations sur Winston Churchill, Joseph Staline ou encore John F Kennedy. Chez nous, il faudra attendre les années 2000 pour que le phénomène explose (Gainsbourg, Claude François, Barbara, Mitterrand...etc). Le personnage Français le plus compliqué pour monter un projet sur son nom reste depuis de années Charles De Gaulle.
Comment aborder la personnalité écrasante de ce grand homme à la stature physique imposante? Quelle période de sa vie choisir, lui qui a eu parcours personnel, militaire et politique si dense (la première guerre mondiale quand il était capitaine, L'appel du 18 Juin 1940, la Libération, sa traversée du désert, la création du RPF, la naissance de la Vième république, son accession au pouvoir, la Guerre d'Algérie, Mai 1968, le référendum de 1969 puis sa démission)? Quel acteur prendre pour jouer le rôle titre car il faut choisir à la fois un personnage imposant par la taille et possédant aussi cette stature de chef d'état.
Bref, la mission n'était pas facile, mais elle fut relevée souvent avec brio comme nous allons le voir.
Dans cette liste, nous découvrirons des œuvres ou le Général fait juste une apparition, d'autres ou il est le second rôle de l'histoire (comme par exemple le téléfilm sur Jean Moulin) et d'autres encore ou ilen est le personnage principal.
Le chacal (1973) Film de Fred Zinneman.
Avec Edward Fox (le chacal), Michel Auclair (le Colonel Rolland), Terence Alexander (Lloyd) et Adrien Cayla-Legrand (Général De Gaulle).
Dans cette coproduction franco britannique se déroulant après l'attentat du petit Clamart, 3 dirigeants de L'OAS essaye a nouveau de tuer le chef de l'Etat, en engageant ,cette fois, un redoutable tueur à gage dont personne ne connait la véritable identité: Le Chacal.
Dans ce film du réalisateur du Train sifflera 3 fois, au vu du sujet, le personnage du Général est omniprésent, même s'il n'est souvent qu'une silhouette qu'on voit rarement à l'image.
A noter le remake de 1997 avec Bruce Willis avec une trame presque identique, mais dans lequel De Gaulle n'est plus le personnage à abattre.
La carapate (1978) Film de Gérard Oury.
Avec Pierre Richard (Jean Philippe Duroc) Victor Lanoux (Martial Gaulard) et Adrien Cayla-Legrand (Général de Gaulle)
Après deux projets de films qui ne verront jamais le jour: L'entourloupe et Le crocodile, Gérard Oury décide de mettre en scène cette comédie ou un braqueur prend en otage son avocat, et ce pendant les évènements de Mai 1968.
A l'origine, le rôle du malfrat sympathique devait être tenu par Patrick Dewaere qui renoncera seulement quelques jours avant le tournage (pensant que ça ne correspondait pas à son registre) et c'est finalement Victor Lanoux qui le remplacera "au pied levé".
Dans ce film encore, le Général n'est qu'une silhouette dans sa DS noire, et c'est toujours Adrien Cayla-Legrand qui l'interprète.
Moi, Général de Gaulle (1990). Film TV de Pierre Granier-Deferre.
Avec Henri Serre (Général De Gaulle), Donald Pleasance (Winston Churchill), Michel Duchaussoy (le Colonel Costal) et Yves Brainville (le Maréchal Pétain).
1ère œuvre concrète ou le Général ne se cantonne pas à des apparitions. Il aura fallu attendre 1990, soit 20 ans après sa mort, pour qu'un tel projet se concretise.
Ce téléfilm est tiré d'un roman éponyme écrit par l'académicien Bertrand Poirot Delpech. On y suit les aventures de deux jeunes frères, amoureux de la même femme, qui vont choisir deux camps différents pour se battre. En parallèle, on assiste aux affrontements entre De Gaulle et Churchill qui avaient un but commun: la victoire des Alliés, mais pas forcement les mêmes idées pour y arriver.
Le général est interprété magistralement par Henri Serre ( le Jim du Jules et Jim de Truffaut) et on retrouve l'immense Donald Pleasance ( Blofield dans On ne vit que deux fois ou le Dr Loomis, son rôle le plus célèbre, dans plusieurs films de la franchise Halloween)
The adventures of Young Indiana Jones, Trenches of hell (1999) Film TV de Simon Wincer.
Avec Sean Patrick Flannery (Indiana Jones), Ronny Coutteure (Rémy Baudoin) et Hervé Pauchon (le Capitaine Charles de Gaulle).
Après les immenses cartons des films réalisés par Steven Spielberg, Georges Lucas (le "papa" d'Indiana Jones) à l'idée de créer une série sur la jeunesse de l'aventurier. S'en suivra 36 épisodes sur 3 saisons ou le jeune globe trotter, accompagné du débonnaire Rémy, rencontreront les "grandes figures" de la première moitié du XXieme siècle: Al Capone, Eliot Ness, Lenine ou encore Sigmund Freud.
Quelques années après en 1999, Lucas produit 4 téléfilms avec les mêmes personnages principaux. Dans l'un d'entre eux, Indiana Jones rencontre dans les tranchées françaises, un jeune capitaine: Charles De Gaulle. Inattendue amitié entre ce personnage historique Français et l'aventurier américain.
Jean Moulin, une affaire Francaise (2003) Film TV de Pierre Aknine.
Avec Francis Huster (Jean Moulin), Patrick Catalifo (Henry Frenay) et Jacques Boudet (Général De Gaulle).
Evocation des dernières années de la vie du plus célèbre résistant Français: Jean Moulin, incarné dans ce téléfilm par Francis Huster.
C'est Jacques Boudet (sosie de Philippe Noiret) qui interprète le Général. Il l'avait déjà joué, sous la direction de Robert Hossein dans un de ses spectacles, sorte de grand barnum théâtral: L'homme qui a
dit non.
Ils voulaient tuer De Gaulle (2005) Docu fiction de Jean Teddy Filippe.
Avec Olivier Lefèvre (le général De Gaulle), Jean Pierre Michael (Jean Marie Bastien Thierry), Fred Bianconi (Armand Belvisi) et Valérie Dacobert (Geneviève Bastien Thierry).
Un docu fiction de très bonne facture, avec des acteurs convaincants et ou les reconstitutions d'époque sont soignées. Entre scènes jouées et témoignages des vrais protagonistes, on ne s'ennuie pas une seconde, l'affaire de l'attentat du Petit Clamart par les membres de l'OAS, n'a plus de secret pour nous.
Et pour la sortie (enfin!) du film De Gaulle, lors de la réouverture des salles de cinéma le 22 Juin, nous allons parler des différentes interprétations du général à l'écran, que ce soit dans les films mais aussi dans les téléfilms ou les séries (histoire d'étoffer le sujet, même si on sort du cadre purement cinématographique).
En France, pendant longtemps, l'exercice très particulier du biopic a fait peur, surtout pour des personnalités relativement contemporaines. Pourtant c'est un genre très prisé dans les pays Anglo saxon. On ne compte plus les réalisations sur Winston Churchill, Joseph Staline ou encore John F Kennedy. Chez nous, il faudra attendre les années 2000 pour que le phénomène explose (Gainsbourg, Claude François, Barbara, Mitterrand...etc). Le personnage Français le plus compliqué pour monter un projet sur son nom reste depuis de années Charles De Gaulle.
Comment aborder la personnalité écrasante de ce grand homme à la stature physique imposante? Quelle période de sa vie choisir, lui qui a eu parcours personnel, militaire et politique si dense (la première guerre mondiale quand il était capitaine, L'appel du 18 Juin 1940, la Libération, sa traversée du désert, la création du RPF, la naissance de la Vième république, son accession au pouvoir, la Guerre d'Algérie, Mai 1968, le référendum de 1969 puis sa démission)? Quel acteur prendre pour jouer le rôle titre car il faut choisir à la fois un personnage imposant par la taille et possédant aussi cette stature de chef d'état.
Bref, la mission n'était pas facile, mais elle fut relevée souvent avec brio comme nous allons le voir.
Dans cette liste, nous découvrirons des œuvres ou le Général fait juste une apparition, d'autres ou il est le second rôle de l'histoire (comme par exemple le téléfilm sur Jean Moulin) et d'autres encore ou ilen est le personnage principal.
Le chacal (1973) Film de Fred Zinneman.
Avec Edward Fox (le chacal), Michel Auclair (le Colonel Rolland), Terence Alexander (Lloyd) et Adrien Cayla-Legrand (Général De Gaulle).
Dans cette coproduction franco britannique se déroulant après l'attentat du petit Clamart, 3 dirigeants de L'OAS essaye a nouveau de tuer le chef de l'Etat, en engageant ,cette fois, un redoutable tueur à gage dont personne ne connait la véritable identité: Le Chacal.
Dans ce film du réalisateur du Train sifflera 3 fois, au vu du sujet, le personnage du Général est omniprésent, même s'il n'est souvent qu'une silhouette qu'on voit rarement à l'image.
A noter le remake de 1997 avec Bruce Willis avec une trame presque identique, mais dans lequel De Gaulle n'est plus le personnage à abattre.
La carapate (1978) Film de Gérard Oury.
Avec Pierre Richard (Jean Philippe Duroc) Victor Lanoux (Martial Gaulard) et Adrien Cayla-Legrand (Général de Gaulle)
Après deux projets de films qui ne verront jamais le jour: L'entourloupe et Le crocodile, Gérard Oury décide de mettre en scène cette comédie ou un braqueur prend en otage son avocat, et ce pendant les évènements de Mai 1968.
A l'origine, le rôle du malfrat sympathique devait être tenu par Patrick Dewaere qui renoncera seulement quelques jours avant le tournage (pensant que ça ne correspondait pas à son registre) et c'est finalement Victor Lanoux qui le remplacera "au pied levé".
Dans ce film encore, le Général n'est qu'une silhouette dans sa DS noire, et c'est toujours Adrien Cayla-Legrand qui l'interprète.
Le Président De Gaulle (Adrien Cayla-Legrand) signant la grâce présidentielle de Gaulard |
Avec Henri Serre (Général De Gaulle), Donald Pleasance (Winston Churchill), Michel Duchaussoy (le Colonel Costal) et Yves Brainville (le Maréchal Pétain).
1ère œuvre concrète ou le Général ne se cantonne pas à des apparitions. Il aura fallu attendre 1990, soit 20 ans après sa mort, pour qu'un tel projet se concretise.
Ce téléfilm est tiré d'un roman éponyme écrit par l'académicien Bertrand Poirot Delpech. On y suit les aventures de deux jeunes frères, amoureux de la même femme, qui vont choisir deux camps différents pour se battre. En parallèle, on assiste aux affrontements entre De Gaulle et Churchill qui avaient un but commun: la victoire des Alliés, mais pas forcement les mêmes idées pour y arriver.
Le général est interprété magistralement par Henri Serre ( le Jim du Jules et Jim de Truffaut) et on retrouve l'immense Donald Pleasance ( Blofield dans On ne vit que deux fois ou le Dr Loomis, son rôle le plus célèbre, dans plusieurs films de la franchise Halloween)
Henri Serre s'apprête à lancer L'appel du 18 Juin. La ressemblance avec son modèle est frappante |
Avec Sean Patrick Flannery (Indiana Jones), Ronny Coutteure (Rémy Baudoin) et Hervé Pauchon (le Capitaine Charles de Gaulle).
Après les immenses cartons des films réalisés par Steven Spielberg, Georges Lucas (le "papa" d'Indiana Jones) à l'idée de créer une série sur la jeunesse de l'aventurier. S'en suivra 36 épisodes sur 3 saisons ou le jeune globe trotter, accompagné du débonnaire Rémy, rencontreront les "grandes figures" de la première moitié du XXieme siècle: Al Capone, Eliot Ness, Lenine ou encore Sigmund Freud.
Le capitaine De Gaulle (Hervé Pauchon) et...Indiana Jones (Sean Patrick Flannery) pendant la 1ere guerre mondiale |
Jean Moulin, une affaire Francaise (2003) Film TV de Pierre Aknine.
Avec Francis Huster (Jean Moulin), Patrick Catalifo (Henry Frenay) et Jacques Boudet (Général De Gaulle).
Jacques Boudet qui a interprété le Général à la télévision et au théatre |
Evocation des dernières années de la vie du plus célèbre résistant Français: Jean Moulin, incarné dans ce téléfilm par Francis Huster.
C'est Jacques Boudet (sosie de Philippe Noiret) qui interprète le Général. Il l'avait déjà joué, sous la direction de Robert Hossein dans un de ses spectacles, sorte de grand barnum théâtral: L'homme qui a
dit non.
Ils voulaient tuer De Gaulle (2005) Docu fiction de Jean Teddy Filippe.
Avec Olivier Lefèvre (le général De Gaulle), Jean Pierre Michael (Jean Marie Bastien Thierry), Fred Bianconi (Armand Belvisi) et Valérie Dacobert (Geneviève Bastien Thierry).
Un docu fiction de très bonne facture, avec des acteurs convaincants et ou les reconstitutions d'époque sont soignées. Entre scènes jouées et témoignages des vrais protagonistes, on ne s'ennuie pas une seconde, l'affaire de l'attentat du Petit Clamart par les membres de l'OAS, n'a plus de secret pour nous.
Olivier Lefevre est Charles De Gaulle |
Le grand Charles (2006) Film TV en 2 parties de Bernard Stora.
Avec Bernard Farcy (Général de Gaulle), Danielle Lebrun (Yvonne de Gaulle), Davis Ryall (Winston Churchill), Denis Podalydes (Claude Mauriac), Julien Boisselier (Jacques Chaban Delmas) et Grégoire Oestermann (André Malraux).
Il faut donc attendre 2006 pour voir un véritable biopic entièrement consacré à De Gaulle (le téléfilm de 1990 avec Henri Serre naviguait entre deux histoires). Là le Général a enfin la consécration à l'écran. Ce téléfilm en 2 partie même la fiction avec des acteurs et des images d'archives commentées par Bernard Stora le scénariste/réalisateur. Le grand Charme fut en 2006, multiprimé, Fipa d'or pour l'acteur principal et Fipa d'argent pour le film au Festival de Biarritz. Il obtint aussi le prix du film historique au Festival de Luchon.
Dans le rôle titre, on retrouve ,à contre emploi, un étonnant Bernard Farcy, vous savez le commissaire perché des Taxi.
A l'époque, un journaliste demandait à l'acteur, si ce n'était pas trop flippant d'incarner De Gaulle et il répondait "Pas du tout, car je n'ai jamais eu la prétention de l'imiter. On a tout fait pour rapprocher mon visage du sien. Je lui ressemble parce que le maquillage y est pour beaucoup, mais au final, je ne suis pas un clone de De Gaulle"
Avec Bernard Farcy (Général de Gaulle), Danielle Lebrun (Yvonne de Gaulle), Davis Ryall (Winston Churchill), Denis Podalydes (Claude Mauriac), Julien Boisselier (Jacques Chaban Delmas) et Grégoire Oestermann (André Malraux).
Il faut donc attendre 2006 pour voir un véritable biopic entièrement consacré à De Gaulle (le téléfilm de 1990 avec Henri Serre naviguait entre deux histoires). Là le Général a enfin la consécration à l'écran. Ce téléfilm en 2 partie même la fiction avec des acteurs et des images d'archives commentées par Bernard Stora le scénariste/réalisateur. Le grand Charme fut en 2006, multiprimé, Fipa d'or pour l'acteur principal et Fipa d'argent pour le film au Festival de Biarritz. Il obtint aussi le prix du film historique au Festival de Luchon.
Dans le rôle titre, on retrouve ,à contre emploi, un étonnant Bernard Farcy, vous savez le commissaire perché des Taxi.
A l'époque, un journaliste demandait à l'acteur, si ce n'était pas trop flippant d'incarner De Gaulle et il répondait "Pas du tout, car je n'ai jamais eu la prétention de l'imiter. On a tout fait pour rapprocher mon visage du sien. Je lui ressemble parce que le maquillage y est pour beaucoup, mais au final, je ne suis pas un clone de De Gaulle"
Bernard Farcy incarne De Gaulle |
Fin de la première partie.
A suivre
A suivre
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