LES AFFICHES QUI ONT FAIT SCANDALE (partie 1)
On le sait, depuis les début du cinéma, fin du 19ieme siècle, le 7ieme art et la censure n'ont pas arrêté de se courir après, de se chamailler, de se défier.
En même temps, l'humain aime provoquer, soit dans un but uniquement mercantile, soit (et c'est plus intéressant) pour faire réagir ou lancer un débat.
Voici quelques affiches de cinéma qui ont fait scandale à leur époque ou qui ont été censurée par certaines administrations ou par des établissements publics (comme la RATP pour ne froisser personne)...
En même temps, l'humain aime provoquer, soit dans un but uniquement mercantile, soit (et c'est plus intéressant) pour faire réagir ou lancer un débat.
Voici quelques affiches de cinéma qui ont fait scandale à leur époque ou qui ont été censurée par certaines administrations ou par des établissements publics (comme la RATP pour ne froisser personne)...
Quatre motifs reviennent régulièrement : le sexe, la religion, la violence et plus surprenant le tabac...
Parfois plusieurs motifs sont réunis et là c'est banco. Forcement une affiche interdite ou scandaleuse donne un coup de pub au fil. Le tout est de savoir si ca amène plus de spectateurs ou, au contraire, ça en éloigne trop.
Je vous présente ces films et leurs affiches originales dans l'ordre chronologique de leur date de sortie. Encore une fois ce n'est qu'un échantillon d'une très longue liste.
Le banni (1941) de Howard Hugues. USA.
Le film coréalisé par Howard Hawks a fait scandale en son temps. La cause est simple. Les décolletés de Jane Russell sont jugés trop provocant. Le film sortira en version "sans coupe" seulement en 1946.
L'affiche résume bien le scandale.
Querelle (1975) de Reiner Werner Fassbinder. France et RFA.
Dernier film du réalisateur allemand avant sa mort. Brad Davies (Midnight express) incarne un marin taraudé par sa bisexualité. Le long métrage est basé sur le roman de Jean Genêt.
L'affiche originale fit scandale. La colonne en forme de sexe masculin fut remplacé par un banal mur.
C'est depuis ce moment, que les affiches doivent être présentée a une commission de contrôle.
Le film est un classique de "l'humour vache" avec des numéros d'acteurs fantastiques. Et surtout des répliques cultes à la pelle.
L'affiche sera interdite dans le métro parisien. On ne joue pas, à l'époque, avec l'image de "l'homme
en rouge".
Ave Maria (1984) de Jacques Richard. France.
Là les producteurs légèrement gougnafiers se sont tapés dans la main en disant "Banco, les copains. On fout Isabelle Pasco presque à poil et on la met sur une croix"... Mouais, sauf que l'affiche a plus fait parler que le film. Je n'ai pas vu, et ça ne me manque pas. Il parait que ça casse pas trois pattes à un canard.
Bettina Reims, la célèbre photographe, illustre l'affiche représentant l'héroïne Isabelle Pasco à moitié nue et crucifiée. 8 associations catholiques attaqueront la production mais perdront.
Le film, fait le buzz, lors du festival de Cannes. Et Michel Blanc, dans un rôle totalement à contre emploi, décroche le prix d'interprétation masculine.
L'affiche joue sur la provoc. L'accroche "Putain de film" est écrit 3x plus gros que le titre.
Les saisons du plaisir (1988) de Jean Pierre Mocky. France.
Mocky était un provocateur génial doublé d'un cinéaste inventif. Un véritable artisan du cinéma à la manière de l'américain Roger Corman. Pour eux deux, un sous était un sous. Donc si on peut capitaliser sur une affiche provocante, c'est "tout benef".
Aujourd'hui, l'affiche par qui le scandale arriva, parait bien gentillette. Comme quoi les temps
changent.
Vendredi 13, chapitre 8 (1989) de Rob Hedden. USA.
Jason est de retour... Et ça se passe à New York City, en plein Manhattan.
Les producteurs ont la bonne idée de s'approprier le logo de la ville et son slogan.
Sauf que pour la municipalité New Yorkaise, ca ne passe pas.
L'affiche devra être repensée.
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