LES AFFICHES QUI ONT FAIT SCANDALE (partie 2)

Continuons notre mini tour d'horizon sur des affiches de films qui ont provoqué le malaise ou qui ont été censuré. "Mini tour d'horizon" puisque le sujet est vaste.


C'est arrivé près de chez vous. 1992. de Rémi Belvaux, André Bonzel et Benoit Poolvoerde. BELGIQUE.
Le film du trio de potes belges va susciter la polémique pour de nombreuses raisons. On se souvient de la célèbre scène ou le tueur explique ce qu'est un cocktail "petit Grégory".
L'affiche n'est pas en reste et deviner Poolvoerde tirer sur un enfant (c'est assez explicite!) fera monter la température chez les censeurs et l'opinion publique.

La tétine sur l'affiche d'origine sera remplacée par un dentier. Belle morale des censeurs qui attendent une prochaine canicule sereinement...

Larry Flint (1996) de Milos Forman. USA
Larry Flynt, journaliste et éditeur fut une des personnalités américaines les plus controversées. Il fallait un film à la mesure de l'appétit "gargantuesquement provocateur" du bonhomme.
Ce sera chose faite avec l'excellent Milos Forman qui propose le rôle au génial et déjanté Woody Harrelson, parfait pour le personnage.

Encore une fois, l'affiche mêle sexe et religion. On y voit un Flynt presque nu et crucifié (comme Ave Maria). Enorme scandale aux USA.
Finalement, on change l'affiche.  Flynt est maintenant "muselé"par le drapeau américain.


Amen (2002) de Costa Gavras. Coproduction Européenne.
Plusieurs plaintes sont déposées (plutôt par des particuliers) sur le caractère "inutilement diffamatoire" de l'affiche. En effet l'amalgame entre la croix du Christ et celle de Svatiska (symbole du troisième Reich) est osé.
Le réalisateur d'origine Grecque juge (à juste titre) l'histoire croisée entre le régime Nazi et le Vatican inadmissible. L'affiche ne sera finalement pas interdite.


Vilaine (2008). de Jean Patrick Benes et Alain Mauduit.
Mauduit est le réalisateur de l'excellent Rebelles avec Cecile De France (un des nombreux films que j'ai eu le temps de voir pendant le confinement). En 2008, il coréalise ce petit film réussi avec en vedette Marilou Berry.
Mais le CSA qui traine ses guêtres dans le coin, censure l'affiche jugée violente contre les animaux.





Gainsbourg, vie héroïque. (2010) de Joann Sfar. France.
Un biopic réalisé par un auteur de BD sur le génial provocateur Gainsbarre. Mais il ne faut pas oublier que l'homme était aussi un auteur compositeur hors pair. Un des plus grands poètes Français (encore une fois, ce n'est que mon avis!).
L'affiche sera censurée. En effet, aux début des années 90, une loi est votée ou il interdit de faire la "représentation" du tabac. C'est la fameuse loi Evin.
Elle s'appliquera également pour l'affiche de Coco avant Chanel. Le truc va loin: Pour l'expo Jacques Tati, un moulin à vent remplace la célèbre pipe de Monsieur Hulot. Ridicule!













Shame. (2011) de Steve Mc Queen. Royaume uni.
Déjà , je n'ai jamais compris pourquoi ce réalisateur avait repris le pseudo d'une légende du cinéma. Je pense que ça ne peut qu'être une source de confusion. Mais bon, le sujet du jour n'est pas là.
Le film est très intéressant sur les dérives d'un homme obsédé par le sexe. L'affiche sera interdite dans les pays Scandinaves (pourtant cool sur le sujet). Elle se passe de commentaire.

Les infidèles.(2012) De Jean Dujardin, Gilles Lellouche, France.
Un film de potes. A la base, comédie à sketch est un genre très "casse gueule". Au départ, c'est une spécialité Italienne ( au même titre que les farfadelles ou le Tiramisu).
Tout est dit dans le titre du long métrage.
Les deux affiches officielles montrant les deux comédiens Français dans des postures coquines seront censurées et remplacées par une unique plus sage.
Dujardin est un comédien que j'aime bien (et à son avantage dans Le retour du roi ou les OSS 117). Mais il me fait sourire quand il dit ne pas comprendre la polémique des premières affiches.
Il nous a refait le même coup concernant Polanski.
Dans ce genre d'affaire, on peut prendre parti, se positionner "pour ou contre". Par contre jouer la carte de la naïveté et s'interrogeant sur les remous, je trouve ça assez léger.

Mother (2018) de Darren Aronofsky. USA.
Il y a deux ans sort ce film d'horreur réalisé par le metteur en scène de Black Swan.
Il parait que c'est un bon suspens, mais je ne l'ai pas vu.
L'affiche provoque le scandale. Le visage tuméfié de Jennifer Lawrence suscite la polémique. Il y a déjà assez de violence faite aux femmes sans en rajouter... La censure américaine s'en mêle et une nouvelle affiche, plus soft, sort.



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