LA SAGA DES 7 MERCENAIRES
En 1954, le plus illustre des réalisateurs Japonais Akira Kurosawa sort un film qui fera date: Les sept samourais. On retrouve dans les rôles principaux Toshiro Mifune et Takashi Shimura. Ce n'est rien de dire qu'au fil des ans, le film va devenir culte dans l'histoire du cinéma et va influencer de nombreux réalisateurs. De plus, il obtient des critiques élogieuses et il est même recompensé par un Lion d'or à la Mostra de Venise. Il est régulièrement cité (dans de nombreux classements) comme l'un des meilleurs films jamais tournés.
En 1960, Hollywood décide d'acheter les droits du film nippon car il juge le scénario excellent pour en faire un remake à la sauce western.
Produit par la Mirish Company et distribué par United Artist, ce pur film d'action (mais non dénué de bons sentiments) aura un succès retentissant.
Yul Brynner obtient le rôle principal, celui de Chris, un baroudeur chargé par les paysans d'un petit village de les protéger contre Calvera (Elie Wallach), un redoutable bandit mexicain et sa bande de tueurs. Pour accomplir sa mission Chris s'adjoint les services de 6 autres aventuriers, pas vraiment recommandables. Grace aux efforts communs des villageois et des 7 mercenaires, ils arriveront à se défaire des hors la loi.
La principale qualité de ce film est bien entendu son casting "4 étoiles". Brynner tout d'abord, très à l'aise dans son rôle de chef fédérateur bien secondé par un Steve McQueen au top de sa "cool attitude. Grace à ce film, notament, il deviendra le mythe que l'on connait. Les seconds rôles viennent d'horizons différents mais feront tous carrières. Certains deviendront même des stars comme Charles Bronson ou James Coburn. D'autres auront une carrière plus en "dents de scie": Robert Vaughn, Horst Bucholz (un jeune premier de nationalité allemande qui sera un "étonnant" Marius dans une version très bigarrée du livre de Marcel Pagnol: Fanny en 1961).
Le scénario du film est écrit par William Roberts, mais il est bien sur calqué sur le film japonais.
En 1960, Hollywood décide d'acheter les droits du film nippon car il juge le scénario excellent pour en faire un remake à la sauce western.
Produit par la Mirish Company et distribué par United Artist, ce pur film d'action (mais non dénué de bons sentiments) aura un succès retentissant.
Yul Brynner avec en arrière plan Steve McQueen et Horst Bucholz |
La principale qualité de ce film est bien entendu son casting "4 étoiles". Brynner tout d'abord, très à l'aise dans son rôle de chef fédérateur bien secondé par un Steve McQueen au top de sa "cool attitude. Grace à ce film, notament, il deviendra le mythe que l'on connait. Les seconds rôles viennent d'horizons différents mais feront tous carrières. Certains deviendront même des stars comme Charles Bronson ou James Coburn. D'autres auront une carrière plus en "dents de scie": Robert Vaughn, Horst Bucholz (un jeune premier de nationalité allemande qui sera un "étonnant" Marius dans une version très bigarrée du livre de Marcel Pagnol: Fanny en 1961).
A la base c'est l'immense Anthony Quinn qui devait jouer l'immonde Cavalera. Il se désistera à quelques mois du début du tournage et sera remplacé par Elie Wallach (l'inoubliable Tuco dans Le bon, la brute et le truand).
Pour la petite histoire, McQueen qui était encore en contrat pour la série Au nom de la loi, dut simuler un accident de voiture pour rejoindre l'équipe du film. Son instinct lui donna raison car le film lancera son statut de superstar mondiale.Elie Wallach |
Steve McQueen annonce à Vin qu'ils sont maintenant deux... Une des plus célèbres scènes du film. |
Le scénario du film est écrit par William Roberts, mais il est bien sur calqué sur le film japonais.
L'autre principal atout, c'est le fameux thème musical d'Elmer Bernstein qui deviendra la plus célèbre des musiques de western ( avec celle d'Il était une fois dans l'ouest de Morricone). Bernstein obtiendra d'ailleurs l'oscar de la meilleure musique de film.
Le film fit un énorme carton au box office mondial. Si l'on considère sa sortie puis "ses ressorties", il cumulera plus de 7 millions d'entrées en France.
Les producteurs, loin d'être bêtes, ont conscience du potentiel du film et de la manne financière qu'ils peuvent en tirer. Et tout naturellement sort en 1966: Le retour des 7.
Le film est réalisé par Burt Kennedy. Steve McQueen, alors au sommet de sa carrière, décline l'offre de jouer à nouveau Vin. C'est Robert Fuller qui le remplacera.
Robert Fuller, le nouveau "Vin" dans la suite: Le retour des sept. |
On tente bien de reprendre les ficelles de ce qui avait fait le succès en 1960: un scénario "copié collé", Brynner bien sûr dans le rôle de Chris, et la musique de Bernstein.
Ce qui cloche c'est le reste du casting. Les six nouveaux mercenaires n'ont ni le charisme ni la fraicheur des premiers. Pourtant parmi eux, il y a Warren Oates (Qui veut la tête d'Alfredo Garcia) et un habitué du stestson: Claude Atkins.
Le film, particulièrement ennuyeux, ne laissera pas un souvenir impérissable aux fans du genre. Quoi qu'il en soit, il marche suffisamment pour qu'un troisième soit mis en chantier.
C'est chose faite en 1969 avec Les colts des sept mercenaires. Là, Yul Brynner décide qu'il grand temps d'arrêter. Et c'est le grand Georges Kennedy qui reprend son personnage.
Si mes comptes sont bons, il en manque cinq. |
Le long métrage "mou du genou", n'apporte rien à la franchise. Les mercenaires sont encore plus effacés que dans le précédent opus, et seul Joe Don Baker arrive à tirer son épingle du jeu.
La réalisation paresseuse de Paul Wendkos, un spécialiste des téléfilms n'offre rien au mythe.
Personne ne pense qu'il y aura un nouveau film, c'est sans compter l'obstination dès producteurs hollywoodiens.
En 1972, en effet, sort La chevauchée des sept mercenaires. On pouvait craindre le pire, mais c'est plutôt une bonne surprise. Lee Van Cleef qui bénéficie d'un second souffle dans sa carrière (grâce aux westerns spaghettis), campe le marshall Chris Adams. Bien qu'il ai le même prénom que Brynner dans l'original, il ne s'agit pas du même personnage.
Lee Van Cleef avec ses hommes dans La chevauchée des 7 mercenaires (1972) |
Van Cleef, impeccable comme toujours, fait la différence avec sa classe naturelle. Le scénario même s'il n'est pas très original, tient la route et le film se laisse voir sans déplaisir.
Pour la réalisation c'est George Mc Gowan qui s'y colle, il deviendra un spécialiste de la série télé et mettra en scène plusieurs épisodes de Starsky et Hutch, Drôles de dames, Banacek ou encore Frank, Chasseur de fauves.
Deux ans passent, quand arrive l'excellent film de science fiction Mondwest réalisé par Michael Crichton (le romancier et inventeur de Jurassic Park). L'écrivain réussit la prouesse d'innover dans le domaine de la science fiction en faisant un film inédit dans son propos et surtout très abouti.
Pourquoi nous le citons ici? Parce que le personnage joué par Yul Brynner (un cyborg qui doit amuser la galerie dans un parc d'attraction, mais qui va vite se révolter contre sa condition de" robot soumis ") se révèle être un ersatz de Chris, le héros des Sept mercenaires de 1960. (Au détail près, dans le costume).
La performance d'acteur du chauve le plus célèbre d'Hollywood impressionne.
Une série avec Anthony Hopkins et Ed Harris, a été tiré de ce film et du roman de Crichton et a été diffusé, en France aussi, sous le nom de Westworld. Il parait que c'est excellent.
L'inquiétant robot joué par Yul Brunner dans Mondwest (1974) |
Le 10 avril 1981 sort le nouveau single du mythique groupe punk The Clash (avec le regretté Joe Strummer comme chanteur). Le nom du single: The magnificient seven. Un bel hommage au film culte.
En 1998, Pen Desham et John Watson relancent la machine sous la forme d'une série de 22 épisodes, produite en deux saisons.
Michael Biehn, le "gentil" du Terminator de James Cameron campe le chef des mercenaires: Chris Larabee. Le discret Eric Close (qui s'illustrera ensuite dans la série FBI, Portés disparus) reprend le rôle tenu par McQueen, le très "cool" Vin Tanner.
Autour d'eux, celui qui se distingue du lot, c'est Ron Perlman (Hellboy ou encore la géniale série Sons of anarchy). Perlman, avec son physique hors norme, tient le rôle de Josiah Sanchez.
La série, sans être mauvaise (loin de là) souffre de l'ombre étouffante de son ancêtre, le film de Sturges.
Biehn n'a pas les épaules. Il aurait fallu une vieille gloire du ciné, un immense acteur du style de Brian Dennehy ou Lance Henriksen pour donner un peu plus de tonus à cette série.
La MGM à l'idée au début des "années 2010" de lancer un projet de remake du classique de 1960.
Tom Cruise dès le départ de cette idée, se positionne et se voit bien dans la peau du leader des mercenaires. A ses côtés, les producteurs imaginent bien Matt Damon, Viggo Mortensen ou encore le vétéran Morgan Freeman. Si "l'affiche" se révèle alléchante, on imagine mal Cruise en leader des mercenaires.
Le projet patine un peu, et Cruise s'en va vers d'autres horizons: les suites de Mission Impossible ou les films d'action style Jack Reacher.
En 2015, la MGM s'obstine. Denzel Washington se positionne et ramène avec lui son pote et réalisateur fétiche: Antoine Fuqua (réalisateur Training day ou encore Equalizzer). L'idée est bonne. Washington, patron du box office, possède un charisme indéniable et est toujours bon même dans des productions passables (Déja vu, L'attaque du métro 123).
Le film veut surfer sur la vague de succès des derniers westerns produits dont deux qui sont également des remakes: 3H10 pour Yuma ou encore True grit (le plus grand succès populaire des frères Coen, à ce jour).
Chris Pratt, la nouvelle sensation d'Hollywood et Ethan Hawke se joignent à l'aventure.
Deux scénaristes s'attèlent à remanier le scénario existant, il s'agit de John Lee Hanckock et de Nic Pizzolatto, créateur de la série True Detective (un véritable chef d'œuvre).
Le film obtiendra des critiques plutôt positives (même s'il se révèle très classique) et sera un succès au box office (160 millions à ce jour de recettes mondiales pour un budget de 90 millions de dollars).
Cet article avait déjà été publié le 7 Mai 2017 dans mon blog sur le western
http://le-western.blogspot.com/search?q=la+saga+des+7+mercenaires
Je l'ai recyclé et retravaillé.
En 1998, Pen Desham et John Watson relancent la machine sous la forme d'une série de 22 épisodes, produite en deux saisons.
Michael Biehn, le "gentil" du Terminator de James Cameron campe le chef des mercenaires: Chris Larabee. Le discret Eric Close (qui s'illustrera ensuite dans la série FBI, Portés disparus) reprend le rôle tenu par McQueen, le très "cool" Vin Tanner.
Ron Perlman (au centre), Eric Close (a coté de lui) et Michael Biehn à l'extreme droite (comme Marine) sont les héros de la série de1998 |
La série, sans être mauvaise (loin de là) souffre de l'ombre étouffante de son ancêtre, le film de Sturges.
Biehn n'a pas les épaules. Il aurait fallu une vieille gloire du ciné, un immense acteur du style de Brian Dennehy ou Lance Henriksen pour donner un peu plus de tonus à cette série.
Dale Midkiff (qui fut un étonnant Elvis Presley dans un téléfilm) dans la série de 98. |
Tom Cruise dès le départ de cette idée, se positionne et se voit bien dans la peau du leader des mercenaires. A ses côtés, les producteurs imaginent bien Matt Damon, Viggo Mortensen ou encore le vétéran Morgan Freeman. Si "l'affiche" se révèle alléchante, on imagine mal Cruise en leader des mercenaires.
Le projet patine un peu, et Cruise s'en va vers d'autres horizons: les suites de Mission Impossible ou les films d'action style Jack Reacher.
Tom Cruise, un temps bien placé dans le rôle principal du remake des 7 mercenaires. |
Le film veut surfer sur la vague de succès des derniers westerns produits dont deux qui sont également des remakes: 3H10 pour Yuma ou encore True grit (le plus grand succès populaire des frères Coen, à ce jour).
Chris Pratt, la nouvelle sensation d'Hollywood et Ethan Hawke se joignent à l'aventure.
Deux scénaristes s'attèlent à remanier le scénario existant, il s'agit de John Lee Hanckock et de Nic Pizzolatto, créateur de la série True Detective (un véritable chef d'œuvre).
Le film obtiendra des critiques plutôt positives (même s'il se révèle très classique) et sera un succès au box office (160 millions à ce jour de recettes mondiales pour un budget de 90 millions de dollars).
Les 7 mercenaires version 2016 |
http://le-western.blogspot.com/search?q=la+saga+des+7+mercenaires
Je l'ai recyclé et retravaillé.
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