OPEN RANGE
Open range. 2003. USA. En couleurs. Durée 2h20. Une distribution Touchstone Pictures et Pathé films. Un film réalisé par Kevin Costner. Scénario de Lauran Payne (d'après son livre) et de Craig Storper. Musique de Mickael Kamen et Julianna Raye.
Robert Duvall regarde bizarrement Costner. Normal, un gars de 48 ans qui s'appelle Kévin, c'est louche. |
Robert Duvall (Boss Spearman)
Kevin Costner (Charley Waite)
Annette Bening (Sue)
Michael Gambon (Denton Baxter)
Michael Jeter (Percy)
Diego Luna (Button)
James Russo (Sheriff Poole)
Abraham Benrubi (Moose Harisson)
"Quand on arrive en ville, on arrive de nulle part" (air connu) |
1882, quatre cowboys (Boss Spearman le vétéran; Charlie Waite qui se révélera être un ex pistoléro; Moose l'armoire à glace et l'apprenti vacher Button) conduisent un troupeau à travers les prairies du Far West. Alors qu'ils se reposent à leur campement, un violent orage éclate et ils sont obligé de faire une halte prolongée. Immobilisés à cause des intempéries, ils utilisent plus de nourriture que prévu.
Boss décide d'envoyer Moose à Harmonville (le patelin d'à coté) pour faire le plein de provisions.
Duvall + Costner, un duo gagnant |
Mais le colosse ne revient pas. Boss et Charlie décident d'aller en ville, le chercher.Il lui est surement arrivé quelque chose.
Effectivement, l'homme du relais pour les chevaux, leur explique que Moose a été pris dans une bagarre, qu'il n'a pas déclenché, avec des éleveurs locaux. Il se trouve en prison, bien amoché.
Spearman et Waite se rendent au bureau du shérif pour récupérer Moose.
Poole, le shérif est catégorique, il accuse Mosse d'être l’instigateur de la bagarre dans l'épicerie. Mais ses amis ne le croient pas, ce n'est pas son genre. Poole veut bien le laisser sortir, mais demande aux deux hommes de payer une amende d'un montant astronomique. C'est un vol manifeste et un abus de pouvoir pour les éleveurs itinérants.
L'acteur irlandais Michael Gambon... qui ne vient pas d'Aoste |
Avant de partir de Harmonville, ils conduisent Moose chez le docteur Barlow. Ils font aussi la connaissance de Sue, qu'ils prennent pour la femme du docteur. Charley tombe vite sous son charme.
Moose soigné, les 3 hommes reviennent au campement. Button leur apprend qu'ils sont surveillés par 4 hommes cagoulés. Pour Spearman , il n'y a aucun doute: les 4 hommes sont des employés de Baxter venus voler leur troupeau. Spearman décide de contre attaquer en les prenant par surprise...
" Tonton Robert, raconte nous une histoire!" |
Admirable. Tout sonne parfaitement juste dans Open Range. Que ce soit le jeu des acteurs (Duvall n'a jamais été aussi bon), le scénario simple sans être simpliste et une reconstitution du vieil ouest qui ne laisse rien au hasard (précarité des constructions, rues boueuses, décors sans fioriture). On se prend à rêver d'être dans ces prairies conduisant un troupeau comme ces cowboys. Normal les décors naturels somptueux (tout est tourné au Canada) sont sublimés par une photographie magnifique.
On passe un moment jubilatoire, tous les ingrédients d'un western exceptionnel sont réunis: action, grands espaces, injustice, vengeance et au milieu de tout ça une histoire d'amour inespérée.
Costner nous avait ravi avec Danse avec les loups, et énormément déçu avec The postman.
The postman (western post apocalyptique) se révéla être un nanar pompeux, dégoulinant de bons sentiments, réalisé avec de grosses ficelles. Un échec, tant sur le plan artistique que sur le plan commercial. Costner, intelligemment, a su se remettre en selle avec Open Range et inverser totalement la vapeur. La sobriété reprend le dessus et aucune faute de goût n'est à déplorer. Il réalise le film de sa vie. Il alterne parfaitement les moments intimistes avec les scènes d'action. Un dosage nickel, ni trop peu, ni pas assez.
Le chien sur la carriole n'a pas sa ceinture, et ça ç'est trois points direct! |
Chacun y trouve son compte, même pour les "non fans" de western.
L'excellent critique de cinéma François Forestier dans "le nouvel obs" disait que ce film était fait avec "un bonheur d'artisan". C'est exactement ça.
L'excellent critique de cinéma François Forestier dans "le nouvel obs" disait que ce film était fait avec "un bonheur d'artisan". C'est exactement ça.
La note:
Le plus:
Réalisé de façon magistrale, le gunfight final restera dans les mémoires comme l'un des plus réaliste.
Le moins:
Pour avoir déjà vu le film lors de sa sortie au cinéma en 2004, je savais qu'en faisant aujourd'hui sa critique, j'aurais du mal a trouver quelque chose de négatif. J'avais le souvenir d'un chef d'œuvre et je n'ai pas été déçu en le revoyant. Mieux, il s'est bonifié avec le temps. Alors pour chipoter, on va dire que Kevin Costner se situe juste un "léger cran au dessous", niveau jeu d'acteur, que l'immense Robert Duvall et que la très "juste" Annette Bening.
Annette Bening, belle et talentueuse dans un rôle "à la Meryl Streep" |
Les anecdote:
Le film est tiré d'un roman de Lauran Paine qui s'appelle "The open range men". C'est aussi lui qui va transformer son bouquin en scénario pour en faire une adaptation cinématographique. Malheureusement, il décédera en 2001, 2 ans avant la sortie du film.
(source Wikipédia).
Du coup tu m'as donné envie de le revoir!!!
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