ILS ONT ETE ELVIS A L'ECRAN





Le mercredi 24 Juin, débarquera dans les salles obscures, le biopic consacré au King, sobrement intitulé Elvis.

Réalisé par le flamboyant Baz Luhrmann à qui l'on doit déjà Roméo + Juliette (1996), Moulin Rouge (2001) et Gatsby le magnifique (2013). L'attente pour ce long métrage est énorme. Moi le premier, en tant qu'admirateur de ce personnage ayant marqué le XX siècle, je me précipiterai au cinéma ce printemps.

Je me souviens que mes parents possédaient le disque "Golden records, volume 3" avec notamment "It's now or never" (la fameuse reprise  US de "O sole mio". Le vinyl était de couleur jaune doré pour rappeler la couleur du métal précieux. Avec mon frère Christophe, nous avons énormément écouté ce disque.



Puis mon frère, quelques années plus tard, s'est beaucoup plus intéressé à sa période rock (1956/1960) en écoutant très souvent des titres comme "That's all right mama", "Hound dog", "Heartbreak hotel" ou "Jailhouse rock". J'ai de ce fait, entendu souvent le King à la maison. Et aujourd'hui encore, je me repasse régulièrement "In the ghetto", la sublime "Always on my mind" ou encore "American trilogy" (qui, à chaque fois, me procure des frissons quand je pousse le son à fond).

Le personnage nous a captivé aussi par sa vie "hors norme". Il a connu des hauts et des bas, mais comme le phénix il renaissait de ses cendres. La preuve, ce fameux show télévisé: le "Come back special" datant de 68. Il revenait en force après une période erratique comme acteur de cinéma. Car avouons le, son mariage avec le 7ième art fut encore moins réussi que celui avec Priscilla. Rares sont ses films qui surnagent, mais on peut citer quand même Le rock du bagne, Bagarre au King Creole, Café Europa en uniforme ou encore Les rôdeurs de la plaine, que j'avais d'ailleurs chroniqué dans mon blog consacré au western. Je vous laisse le lien ci dessous, si vous voulez y jeter un coup d'oeil.

 http://le-western.blogspot.com/2011/04/les-rodeurs-de-la-plaine-1960.html).

Le 14 Janvier 1973 était diffusé son concert retransmis via satellite, le fameux  "Aloha from Hawai". Mes parents et mon frère le suivirent en direct, moi j'étais trop jeune (à peine 1 an). Mais je le découvrirais à l'occasion d'une rediffusion (certainement en Aôut 77, lors d'une soirée hommage pour sa mort). Un véritable choc! 

Voilà, Elvis c'est un mythe total, d'où l'impatience et l'appréhension à l'approche de ce biopic. J'espère surtout ne pas voir une version trop édulcorée de sa vie, un film hagiographique comme a pu l'être Bohemian Rhapsody pour Freddie Mercury.

Le film de Luhrmann fera un focus sur la relation entre l'artiste et son imprésario le Colonel Parker, personnage controversé, interprété par Tom Hanks. Parker fut conspué par les fans, lui reprochant, à juste titre, de l'avoir cloisonné dans des films bidons puis "enfermé" dans son image de crooner à Las Vegas. Ce n'est pas tout à fait faux, même si, je trouve fascinante la dernière partie de sa vie durant laquelle il nous a montré ses failles.

La bande annonce donne l'eau à la bouche et on compte les jours pour aller découvrir le film en salle.


Austin Butler, Elvis (2022)

A l'occasion de la sortie de ce film, j'ai recensé pour vous les différentes interprétations du King à l'écran (films, téléfilms ou séries). La liste est non exhaustive, je suis certain d'en avoir oublié.

En 1979, seulement 2 ans après la mort du rocker, John Carpenter réalise un téléfilm sur son idole: Le roman d'Elvis. Et c'est Kurt Russell, son futur acteur fétiche, qui s'empare du rôle titre. Le propre père de l'acteur, Bing Russell joue Vernon Presley, le père du King. Et c'est aussi sur ce tournage que Kurt Rusell rencontra celle qui allait devenir sa première femme Season Hubley... qui joue Priscilla Presley, justement!

On se souvient de cette scène culte en ouverture dans Le roman d'Elvis où ce dernier tire au pistolet dans sa télé. Ce téléfilm, que j'ai vu vers l'age de 10 ans, a fortement contribué à l'intérêt que je porte  au King. Il eut tellement de succès aux USA, que les producteurs décidèrent de l'exploiter en salles dans quelques pays Européens.

Kurt Russell, La légende d'Elvis (1979)

Deux ans plus tard, la chaîne de télé Américaine NBC produit: Elvis and the beauty queen. Et c'est le futur Sonny Crockett, Don Johnson himself, qui endosse la tenue pailletée. Si vous êtes curieux, on peut trouver des extraits sur YouTube.

Don Johnson, Elvis and the beauty queen (1981)

La même année sort un film documentaire This is Elvis, distribué par la Warner, réalisé par Malcom Leo et Andrew Solt. On suit l'idole de son enfance jusqu à jusqu'à sa mort. Il y a beaucoup d'images d'archives dans le film, mais les réalisateurs ont aussi fait appel à des sosies pour interpréter le King à des âges différents. Paul Boensh est Elvis enfant, David Scott quand il enregistre son premier disque "That's all right mama" à 18 ans, Dana Mc Kay à 35 ans et l'incroyable Johnny Harra à la fin de sa vie. "Incroyable" car sur certaines photos (comme ci-dessous), on a du mal à savoir si c'est le vrai ou le faux. Le film avait été diffusé un 15 Août au milieu des années 80 sur Antenne 2, lors d'un anniversaire de la mort d'Elvis. C'est à cette occasion que je l'ai découvert.
Johnny Harra dans This is Elvis (1981), l'illusion est parfaite!


En 1986, Jeff Yagher, l'un des héros de l'excellente série V, joue Elvis dans un épisode de The Twilight zone appelé The once and Future King. Cette nouvelle "cuvée Eighties" de la célèbre série d'anticipation "La quatrième dimension" avait été rebaptisé... La cinquième dimension pour la télé Française... Quand on vous dit que tout augmente!

Jeff Yagher, La cinquième dimension (1986)

En 1988, c'est le bellâtre Dale Midkiff, qui incarne le natif de Tupelo dans le téléfilm Elvis and me. L'histoire s'inspire de l'autobiographie, qui avait eu un énorme succès, écrite par Priscilla Presley au début des années 80. Cest Susan Walters qui joue l'épouse du King et Hugh Gillin est le Colonel Parker.

Dale Midkiff, Elvis and me (1988)

En 1988 toujours, c'est David Keith qui interprète le propriétaire de Graceland dans un drôle de film: Heartbreak hotel. Cette comédie raconte l'histoire fictive de Johnny Wolfe, un ado de 17 ans qui kidnappe Elvis et le persuade de rencontrer sa mère malade, une fervente admiratrice de l'idole.
Comme le montre la photo ci dessous, endosser un costume n'est pas un gage de ressemblance.
David Keith, Heartbreak hotel (1988)

Michael St Gerard endosse la tenue du King dans le film Great balls of fire, consacré à la vie de Jerry Lee Lewis (incarné de façon magistrale par Dennis Quaid) et surnommé par ses fans "The killer". 

Un an plus tard, en 1990, St Gerard persiste et signe puisqu'il est le héros d'une série de 13 épisodes appelée tout simplement Elvis. Pour la petite histoire, Millie Perkins, inoubliable Anne Franck en 1959, qui a bien grandi, incarne Gladys, la mère du King.

Michael St Gerard, par deux fois le King en 1989 et 1990.

Elvis and the Colonel, the untold story, téléfilm de 1993 réalisé par William A Graham narre les relations complexes entre les deux personnages. Rob Youngblood, spécialiste des séries tv US, campe le chanteur, et Beau Bridges (le frère de Jeff) est Tom Parker.
 Elvis and the Colonel (1993)
En 1994, l'inoubliable Forrest Gump est un triomphe mondial couronné par six Oscars dont celui du meilleur film, du meilleur réalisateur pour Robert Zemeckis et du meilleur acteur pour Tom Hanks (sa deuxième en un an après ). 
Dans une scène hilarante, Forrest alors enfant, affublé de son appareillage aux jambes, va donner l'idée à Elvis de son célèbre déhanché qui lui vaudra le surnom de "Elvis the pelvis" (le pelvis designant le bassin et notamment les organes internes de reproduction)... Tout est dit!
Peter Dobson dans Forrest Gump (1994)

En 1996, c'est Rick Peters qui endosse les habits noirs et le costume avec le col "pelle à tartes" dans Elvis meets Nixon. Le téléfilm raconte ce jour du 21 Décembre 1970 où le King, le plus sérieusement du monde, alla proposer ses services au président Nixon, comme agent infiltré pour lutter contre la drogue. Ses principaux arguments étaient sa connaissance approfondie du monde du spectacle (un environnement, comment dire... propice à la consommation de stupéfiants) et ses talents de karatéka... Dans le rôle de Nixon, on retrouve l'excellent Bob Gunton, qui nous avait régalés en vil directeur de prison dans Les évadés, réalisé deux ans plus tôt.
Elvis meet Nixon, téléfilm de 1996 avec Rick Peters en Elvis.

Bruce Campbell, qui devient mondialement célèbre avec son rôle de Ash Williams (la saga culte Evil dead) incarne cette fois un Elvis surprenant dans Bubba Ho tep.
En effet, le King se retrouve pensionnaire vieillissant d'une maison de retraite ou une ribambelle de démons vont venir troubler la  quiétude de l'endroit. Mais Elvis n'a pas dit son dernier mot, et aidé d'un comparse noir appelé Jack (et qui prétend être JFK), ils vont rentrer en lutte contre les ectoplasmes. Vous l'aurez compris, Don Coscarelli, le réalisateur du cultissime Phantasm, nous sert sur un plateau une comédie d'horreur totalement dingue.
Bruce Campbell, Elvis, dans Bubba ho-tep (2002)

Johnny Cash, immense chanteur de country et également comédien (Dialogue de feu en 71 et pas mal d'apparitions dans des séries TV) méritait qu'on lui consacre un biopic. C'est chose faite en 2005 avec Walk the line (du nom d'une de ses plus célèbres chansons) et ce sera une réussite éclatante. Joachim Phoenix y est magistral dans le rôle de la star, tout de noir vêtu. Dans le film, Cash croisera souvent la route d'Elvis Presley, interprété par le chanteur Tyler Hilton.
Tyler Hilton (Elvis Presley), Walk the line (2005)

Jonathan Rhys Meyer, est certainement le comédienqui se rapproche le plus physiquement du roi du rock'n roll jeune. Le mimétisme est impressionnant, et d'ailleurs il obtiendra le golden globe du meilleur acteur dans une production télévisée. Antonia Bernath en Priscilla, Rose Mc Gowan en Ann Margret, et Randy Quaid coiffé du stetson du Colonel Parker, complètent le casting.
Elvis une étoile est née (2005), téléfilm en deux parties sera diffusé sur Canal +. Le style reste tres académique mais on ne boude pas son plaisir en le regardant. L'histoire met les accents sur les relations fusionnelles entre le King et sa mère mais aussi les rapports conflictuels avec son impresario Tom Parker. C'est Randy Quaid qui se coiffe du stetson et qui insiste, dans le téléfilm, pour qu'on l'appelle "Colonel".

2 photos avec Jonathan Rhys Meyer, Elvis une étoile est née (2005)

On passe du très ressemblant Jonathan Rhys Meyer au pas du tout ressemblant Jack White. Mais pourquoi les producteurs ont ils pensé au leader de The White Stripes (néanmoins très bon groupe de rock) pour personnifier le King? Coup médiatique sûrement? Quoi qu'il en soit, White "joue au Roi "dans Hard walk, biopic sur un chanteur imaginaire nommé Dewey Cox. Les routes des deux hommes vont se croiser souvent.
Quel film curieux: entre des acteurs connus qui jouent les Beatles (Paul Rudd et Jack Black notamment), des stars qui jouent leurs propres rôles (Lyle Lovett, The temptation), une rock star qui joue donc Elvis, et John C Reilly qui campe le héros, cet artiste fictif. Malgré ce "gloubi boulga cinématographique", cette comédie douce amère se révèle une réussite.
Elvis (Jack White) et ses fans dans Hard Walk (2007)

La même année c'est Protecting the king, un film réalisé par D. Edward Stanley. L'histoire: celle de David Stanley (Matt Barr) le beau frère du King, qui était également son garde du corps et qui faisait parti de "La mafia de Memphis". C'est ainsi que l'on surnommait la bande de copains qui gravitaient en permanence autour d'Elvis (certains avaient un vrai rôle: coiffeur, gardes du corps, musiciens, d'autres n'étaient que des parasites qui bénéficiaent des largesses de la rock star).
Ce film m'était totalement inconnu, jusqu'aux recherches faites pour cet article.
Peter Dobson (déja dans Forrest Gump) est à nouveau Elvis (2007)

En 2016, est sortie sur HBO, l'excellente série produite par Martin Scorcese: Vinyl. J'en avais beaucoup entendu parlé et j'ai acheté l'année dernière le DVD de l'unique saison. Pourquoi unique? Car la série, hors de prix à produire, n'était pas assez rentable. D'ailleurs, le pilote, réalisé par Scorcese lui même, avait côuté 35 millions de dollars, l'équivalent d'un budget moyen de long métrage aux USA.
Dans l'épisode 7, on suit notre héros Bobby Canavale, producteur de disques "à la dérive", à Las Vegas. Son but: essayer de convaincre en douce Elvis (comprendre: sans l'accord du Colonel Parker) d'enregistrer un nouveau disque en revenant à ses premières amours: le rock'n roll. L'épisode, jubilatoire, nous fait regretter l'arrêt prématuré de la série.
Shawn Wayne Klush, Vinyl, épisode 7 "Le king et moi" (2016)


2017, c'est l'année du retour du King dans une fiction sur grand écran. Elvis and Nixon, reprend quasiment le même shéma que Elvis meet Nixon, le téléfilm de 1996.
Cette fois, c'est Michael Shannon, auréolé des succès de Take shelter ou Man of steel qui incarne Presley. Autant, je l'avais trouvé bluffant dans The iceman, film génial sur la vie d'un vrai tueur à gage, autant en Elvis, il est nettement moins convaincant. Malgré tout, ça se laisse suivre sans déplaisir. Et c'est le controversé Kevin Spacey qui incarne le controversé Richard Nixon. 
Un air de "déja vu", Kevin Spacey et Michael Shannon dans Elvis and Nixon, 2017

La dernière interprétation connue du roi du rock à l'écran (en attendant celle de 2022), est dans la série Sun records produite en 2017. Pour l'instant, il n'existe qu' une seule saison comprenant 8 épisodes. Autour de Sam Philips le héros, créateur du fameux label qui "inventa le rock", gravite tout le gratin du showbiz de l'époque:  Elvis, donc (joué par Drake Milligan) mais aussi Johnny Cash, Carl Perkins, Jerry Lee Lewis, BB King, ou encore Ike Turner. Je ne l'ai pas vu, mais il parait que c'est vraiment très bon.
Ike Turner (Kevin D Hollyday), Johnny Cash (Kevin Fontaine), Elvis Presley (Drake Milligan) et Jerry Lee Lewis (Christian Lees), les héros de Sun Records (2017)


Drake Milligan, Sun records (2017)

Mais aussi:
Scott Bakula dans la célèbre série Code Quantum (épisode 21 de la saison 5, intitulé Memphis mélody).
Harvey Keytel, auto stoppeur prétendant être le King dans Road to Graceland, un film de David Winkler en 1998. Ne pas confondre avec Destination Graceland ou Kevin Costner et Kurt Russell déguisés en Elvis entrepennent un casse à Las Vegas.
Shawn Wayne Klush, déjà, dans Shake rattle and roll (1999),
ou encore Jason Allan Smith dans le film Crazy (2008)
L' épisode La légende du rock (épisode 14) de la saison 3 de DC, Legend of tomorrows et c'est Luke Bylik qui est Elvis.


En attendant Juin 2022, finissons par la célèbre phrase que disait le speaker à la fin des concerts d'Elvis:Merci à Yann Moisan pour le coup de main pour les corrections.

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